Figure-clé de l’arc du Wano kuni, Yamato a électrisé les fans de One Piece par son entrée fracassante et son positionnement unique. Mais : choix de nom, mythologie, coulisses du casting, débats de traduction, objets collectors… Voici 7 choses à savoir, pour comprendre pourquoi la fille de Kaido est devenu un phénomène.
1. Un nom lourd de sens
Derrière “Yamato”, il n’y a pas qu’un prénom cool : c’est aussi un mot qui renvoie au Japon féodal (province de Yamato) et au terme historique “grande harmonie” — un clin d’œil qui colle parfaitement à un personnage façonné par la culture du Pays des Wa. Autrement dit, Eichiiro Oda a pioché dans un symbole national qui parle immédiatement aux lecteurs japonais. Plusieurs autres détails rappellent cette filiation directe, mais le rapprochement le plus évident est avec le héros légendaire Yamato Takeru. Le plus grand héros historique japonais (rien que ça), ce n’est donc pas un hasard si ce nom sonne “évident” pour Wano.
2. Un loup des sanctuaires
Le Zoan mythique de Yamato (Inu Inu no Mi, modèle Okuchi-no-Makami) n’est pas un simple “loup divin” générique. L’Okuchi-no-Makami est un être divin shintô, liée au loup japonais, vénérée notamment au sanctuaire Mitsumine, et rattachée à la légende de Yamato Takeru (un loup l'aurait guidé hors des montagnes). Ce bagage religieux explique pourquoi Kaido qualifie ce Zoan de “divinité gardienne de Wano”. En somme, le pouvoir de Yamato transporte avec lui toute une mission de protection et de guidance.
3. Des croquis d’Oda très différents du résultat final
Oda a montré des ébauches où Yamato avait d’autres silhouettes, d’autres cornes, voire une carrure plus massive — preuve que le design a longuement maturé avant d’atterrir sur l’icône qu’on connaît. Ces essais, révélés à l’époque via SBS, montrent un personnage tantôt plus “samouraï”, tantôt plus “oni”, avec des variations de coiffure et de kimono.
4. La voix de fans pour un personnage de fans
La seiyū Saori Hayami a expliqué qu’elle suivait One Piece depuis l’école primaire et qu’incarner Yamato aux côtés de Mayumi Tanaka (Luffy) était un vrai “frisson”. Avant même l’épisode 990 (diffusé le 5 septembre 2021), la Toei l’avait présentée dans la mini-série promotionnelle “WE ARE ONE”, histoire de faire monter la sauce. Résultat : quand Yamato déboule à l’écran, le succès est immédiat, et pas seulement pour le coup de massue sur Ulti.
5. Un raz-de-marée de popularité
Lors du grand sondage mondial “World Top 100” (2021), Yamato termine 11e — un exploit pour un personnage alors tout récent. Les résultats complets ont été archivés dans One Piece Magazine vol. 13, publication officielle dédiée aux coulisses et à l’analyse de la série. Une percée qui va très vite évoluer en produits dérivés, jusqu’aux figurines “WT100 Memorial” qui célèbrent précisément ce classement. L'engouement n'était clairement pas qu'une impression, il a été chiffré et… exploité.
6. Pronoms et localisations
Entre Vivre Card qualifiant le personnage de “féminin”, et certains dialogues du manga où Yamato se genre au masculin, tweets promotionnels en “he/him” et choix des traducteurs, les adaptations ont dû marcher sur des œufs. Le traducteur anglais Stephen Paul a d’ailleurs détaillé la complexité de l’exercice : respecter le texte, le ton du mangaka et l’évolution in-story du personnage, sans trahir ni l’un ni l’autre. Résultat, des médias et produits officiels ont parfois divergé, relançant à chaque fois le débat côté fans. C’est l’un des rares cas One Piece où la linguistique a (autant) fait la Une. Pour mettre un point final à ce débat, il est dit officiellement que Kaido abel et bien eu une fille.
7. Au-delà de l’écran
Dans le One Piece Card Game, Yamato a carrément un Leader vert/jaune doté de “Double Attack”, suffisamment marquant pour inspirer des decks dédiés sur le circuit compétitif. Côté publications, One Piece Magazine a multiplié les bonus visuels autour du personnage (jusqu’à une carte exclusive “Oiran Yamato” mentionnée dans le vol. 17). Et depuis 2024, Yamato a même eu le droit à sa propre mini-histoire de pages de garde (“Le Pèlerinage de Yamato, le Fils du Démon”), preuve que l’auteur continue d’explorer son destin hors des cases principales.