C’est officiel : chez Sony, la cohérence n’est pas rétrocompatible. Un an après avoir expliqué que la PS5 entrait dans la dernière phase de son cycle de vie, le constructeur affirme désormais que la console “n’est qu’au milieu de sa vie”. Un grand écart signé Lin Tao, directeur financier du groupe, lors de la dernière conférence aux investisseurs.
Le grand écart version PlayStation
Petit rappel : en février 2024, c’est Hiroki Totoki, alors président et directeur financier de Sony Group, qui annonçait que la PS5 entrait dans sa “dernière étape”, et que le constructeur allait désormais “se concentrer sur la rentabilité plutôt que sur la croissance du parc installé”. Une déclaration limpide, perçue à l’époque comme le signal d’un passage progressif vers la PS6.
Et c’est là que le bât blesse : depuis, Sony a bel et bien évoqué sa future console, en parlant publiquement des technologies en développementpour la prochaine génération — notamment un travail sur la “latence réduite” et les “performances hybrides”. Mais lors de sa dernière prise de parole, le groupe a soudainement décidé que la PS5 avait encore de longues années devant elle.

Un discours qui s’adapte à la situation
Difficile de ne pas y voir une manœuvre. Alors que GTA 6 a été retardé à la fin de l'année 2026, Sony semble vouloir garder la PS5 sous les projecteurs le plus longtemps possible. Officiellement, pour “étendre sa base installée”. Officieusement, pour traire la vache jusqu’à la dernière molécule de lait, comme dirait un certain Joueur du Grenier.
Avec plus de 84 millions de consoles vendues, la PS5 reste un monstre commercial, et chaque prolongation de son cycle de vie rapporte gros. Mais entre communication opportuniste et storytelling qui se contredit d’année en année, difficile de ne pas sourire. À ce rythme, la PS5 risque bien de fêter ses dix ans avant qu’on admette qu’elle est (enfin) en fin de vie.















