Françoise Cadol, voix française de Lara Croft, imitée par IA dans Tomb Raider Remastered

Tomb Raider Remastered accusé d’utiliser l’IA pour la voix de Lara Croft

L’intelligence artificielle s’incruste partout, et maintenant, c’est le doublage qui trinque. Après les images et la musique, voilà que l’IA s’invite dans les voix, au grand désarroi des comédiens. Et le dernier dérapage ne vise pas n’importe qui : Lara Croft elle-même.

Dans un patch récent de la collection Tomb Raider IV–V–VI Remastered, des joueurs ont découvert que certaines répliques de la VF ont été générées par IA. Pas de micro, pas de cabine, pas de comédienne : juste une machine qui singe la voix de Françoise Cadol, doubleuse mythique de Lara Croft depuis le tout premier jeu paru en 1996. Évidemment : l’actrice n’a jamais donné son accord.

Et là, ça ne passe pas. Parce qu’on ne parle pas d’une voix lambda, mais de l’une des figures cultes du doublage français, qu’on retrouve aussi derrière Angelina Jolie, Sandra Bullock ou Patricia Arquette. Toucher à Françoise Cadol, c’est toucher à un symbole. Et ça, les fans comme les pros ne comptent pas le laisser passer.

Le coup de gueule du co-créateur de Tomb Raider

Le plus ironique dans cette histoire ? Françoise Cadol avait déjà prévenu. Bien avant le scandale Tomb Raider, la comédienne alertait sur les dangers de l’IA pour son métier. Sur Instagram, elle lançait même un appel : « On est là, vous êtes là, on ne lâche rien ! ».

Et depuis que l’affaire a éclaté, son appel résonne encore plus fort. Les fans se sont mobilisés, multipliant les messages de soutien. Dans un mail adressé à l’un d’eux, la comédienne les a remerciés, parlant des joueurs comme des « Gardiens de nos voix » et assurant qu’elle allait « s’occuper de cela grâce à vous tous ». Elle promet aussi une prise de parole publique pour clarifier sa position.

Même du côté des créateurs, le malaise est palpable. Paul Douglas, co-créateur du tout premier Tomb Raider en 1996, a réagi sans détour. Pour lui, générer artificiellement la voix d’une actrice sans son accord, c’est tout simplement « not cool, not classy ».