La pression monte autour de Rockstar Games. Ce qui ressemblait au départ à un conflit interne autour de licenciements se retrouve désormais au cœur du débat politique britannique. Lors d’une séance au Parlement, le Premier ministre Keir Starmer a confirmé que le gouvernement allait examiner la situation de près après plusieurs accusations de pratiques antisyndicales.
Le gouvernement britannique s’intéresse de près aux pratiques de Rockstar
C’est le député Chris Murray qui a porté le sujet devant les députés le 10 décembre. Il explique avoir rencontré les équipes de Rockstar après la vague de licenciements annoncée en octobre et ressortir de cette consultation sans aucune garantie que l’entreprise respecte bien le droit du travail. Il dit même craindre des pratiques visant à décourager ou sanctionner l’adhésion à un syndicat :
"Ils n'ont pas réussi à convaincre qu'ils suivaient les lois du travail et j'ai également fait part de mes préoccupations concernant une tendance à ne pas accepter les syndicats."
Chris Murray interroge alors directement le Premier ministre sur la nécessité pour toutes les entreprises, quel que soit leur poids économique, de respecter la législation et les droits syndicaux.
La réponse de Keir Starmer est sans ambiguïté : le dossier est jugé “particulièrement préoccupant” et assure que ses ministres vont examiner le cas cité et tenir le Parlement informé :
"Chaque travailleur a le droit d'adhérer à un syndicat et nous sommes déterminés à renforcer les droits des travailleurs et à veiller à ce qu'ils ne subissent pas de discriminations pour leur appartenance à un syndicat."
ROCKSTAR UPDATE: Keir Starmer was just asked about the Rockstar firings in Parliament today where he described the situation as "deeply concerning" and promised it would be looked into by government ministers. Not that a Starmer promise is worth much, mind.
— Chris Bratt (@chrisbratt.bsky.social)2025-12-10T13:22:59.235Z
Que s’est-il passé chez Rockstar ?
Les faits remontent à octobre, lorsque Rockstar licencie plus de 30 employés. Très vite, plusieurs salariés et le syndicat IWGB dénoncent une opération de “union busting”, c’est-à-dire l’élimination de salariés syndiqués ou susceptibles de l’être.
- Rockstar rejette ces accusations et avance une tout autre version : les employés concernés auraient été licenciés pour “faute grave” après avoir partagé ou discuté d’informations confidentielles.
Mais plusieurs éléments viennent rapidement remettre en cause la version du studio. En effet, des messages provenant de Discord ont fuité et laissent entendre que les fameux échanges “confidentiels” portaient en réalité sur de nouvelles politiques internes, discutées entre les employés. Rien qui ressemble à une fuite de données sensibles.
Depuis, Rockstar ne répond plus aux demandes des médias, et l’affaire continue de gagner de l’ampleur, au point d’attirer l’attention du gouvernement. Une situation forcément délicate pour Rockstar, déjà sous pression alors que la sortie de GTA 6 a, une nouvelle fois, été reportée.















