À l’approche de la sortie de GTA 6, tous les regards devraient être tournés vers les trailers, les fuites éventuelles ou la question fatidique d’un possible report. Pourtant, c’est une tout autre histoire qui vient troubler la fête : un conflit interne d’ampleur vient d’éclater au grand jour. Un rapport de Bloomberg révèle que Rockstar s'est séparé de 30 à 40 employés, jetant un froid sur la dernière ligne droite de la production. Que s'est-il passé ?
Vague de licenciements inquiétante chez Rockstar Games
Officiellement, la maison-mère Take-Two Interactive évoque des "fautes graves". Des violations internes jugées suffisamment sérieuses pour justifier ces renvois, malgré l’importance stratégique de la période. Rockstar aurait préféré se priver de plusieurs dizaines de collaborateurs plutôt que de tolérer des écarts en interne.
Mais une autre version s’impose rapidement. Le syndicat IWGB (Independent Workers’ Union of Great Britain) dénonce ce qu’il considère comme un acte de répression syndicale. Selon lui, tous les employés visés avaient un point commun : leur participation à un salon Discord privé, créé pour discuter de la formation d’un syndicat au sein du studio.
L’ombre du "crunch" de GTA 6 et la peur du syndicat
Historiquement, l’industrie du jeu vidéo reste très peu syndiquée. Les studios craignent souvent qu’une telle organisation ralentisse la production, alourdisse les coûts, ou surtout, limite le fameux “crunch” : ces périodes de travail intensif souvent dénoncées par les développeurs.
Et dans le cas de GTA 6, le timing rend la situation explosive. Ce jeu n’est pas un projet comme les autres : c’est le lancement le plus attendu (et potentiellement le plus lucratif) de l’histoire du jeu vidéo. Dans ce contexte, l’émergence d’un syndicat interne représente une menace directe pour la cadence de production.
Pour Rockstar, c’est un risque. Pour les employés, c’est une nécessité : un moyen de se protéger d’une nouvelle vague de crunch, comme celle qui avait marqué la sortie de Red Dead Redemption 2.
Une crise au pire moment possible
Le problème, c’est que cette affaire éclate au moment le plus critique du développement. Rockstar jure que la date de sortie de GTA 6 ne bougera pas, mais les doutes grandissent. Plusieurs sources internes, ainsi que le journaliste Tom Henderson, estiment qu’il serait difficile (voire impossible) de tenir le calendrier prévu.
Dans ce contexte, voir 40 personnes licenciées en pleine dernière ligne droite, qu’elles soient coupables ou non, n’a rien de rassurant. Entre tensions sociales, objectifs colossaux et pression financière, la machine Rockstar montre quelques fissures. Et si le studio veut livrer le jeu le plus ambitieux de son histoire, il devra d’abord surmonter une épreuve bien plus humaine : celle de sa propre culture de travail.















