Black Ops 7 : à force d’en faire trop, Call of Duty oublie l’essentiel

Entre gadgets futuristes, hausse du Game Pass et nostalgie recyclée, Black Ops 7 montre une licence qui s’agite beaucoup… sans vraiment se réinventer.

Call of duty Black ops 7
© Activision-Blizzard
Call of duty Black ops 7

À trop vouloir marquer les esprits, Black Ops 7 semble avoir oublié ce qui faisait le charme de la licence. Plus de 345 000 dislikes pour 50 000 likes sous le trailer officiel : le message des joueurs est clair. Activision tente d’éteindre l’incendie en rallongeant la bêta et en désactivant temporairement le SBMM, mais le mal est fait.

Toujours les mêmes ficelles

Cette bêta renie totalement le retour aux sources esquissé par Black Ops 6. Finie la guerre moderne sobre : place à un déluge de gadgets et d’exosquelettes dignes d’un spin-off de Titanfall. Robots quadrupèdes, systèmes de camouflage, drones personnels, sauts muraux devenus mécaniques de base… Le gameplay, trop nerveux, trop aérien, finit par ressembler à un Black Ops 3 qui aurait trop forcé sur les effets spéciaux.

Treyarch recycle encore. Le mode Zombies Survival rappelle sans honte celui de Black Ops 2, jusqu’au camion et aux zones de transition. Un patchwork nostalgique qui sent la formule usée.

  • Reste le gunplay : solide, précis, toujours aussi jouissif. Quelques ajouts comme les Overclocks apportent une touche de personnalisation bienvenue (si tant est qu’on ferme les yeux sur leur impact sur l’équilibre).

Skins, interface, graphismes : quand l’excès tourne au « too much »

Les skins offerts en précommande ont fait hurler les fans : armures criardes, néons inutiles, designs futuristes déconnectés de l’univers militaire. On se croirait plus dans Fortnite que dans Call of Duty. L’interface, copiée-collée de celle de Black Ops 6, trahit un manque cruel d’inspiration. Quant aux graphismes, difficile de cacher la déception : Modern Warfare 2019 reste encore plus fin, plus réaliste.

Le texture streaming (censé alléger les fichiers) impose une connexion permanente, même en solo. Les cartes, souvent trop propres, manquent de caractère.

  • Quelques idées sauvent l’ensemble (plateformes rotatives, ascenseurs inclinés), mais rien qui ne redonne vraiment vie à la formule.

Performances, triche et déséquilibre

Sur PC, la liste des contraintes s’allonge : Secure Boot, TPM 2.0, connexion obligatoire... Une partie des joueurs est laissée sur le carreau. Les tricheurs, eux, ne se privent pas. Le studio promet une sécurité renforcée, mais les rapports en bêta disent tout le contraire.

Le SBMM, encore lui, transforme chaque partie en championnat du monde. Même les playlists “fun” en deviennent épuisantes. Seule consolation : la playlist “Open” assouplit un peu la formule et offre une latence plus légère.

Le Game Pass augmente, et Black Ops 7 en profite (un peu trop)

L’un des choix les plus polémiques de Microsoft tombe pile au mauvais moment. Black Ops 7 sera bien disponible dès sa sortie dans le Game Pass… mais uniquement via la formule Ultimate, celle qui vient justement de subir une hausse de prix conséquente. Une coïncidence un peu trop belle : les formules Standard et Core, elles, sont laissées sur le carreau. Autrement dit, pour jouer dès la sortie, il faut passer à la caisse.

Un choix d’autant plus discutable que Microsoft a supprimé la remise exclusive sur les contenus Call of Dutypour les abonnés Ultimate. La manœuvre sent la pression commerciale à plein nez, un moyen de pousser les joueurs vers le palier supérieur tout en gonflant artificiellement les chiffres du service.

Et comme si cela ne suffisait pas, la bêta de Black Ops 7 a été prolongée jusqu’au 9 octobre, soit… la veille de la sortie de Battlefield 6. Difficile d’y voir un hasard : un moyen de retenir les joueurs avant qu’ils ne basculent vers le concurrent d’EA. Une stratégie défensive bien rodée, mais qui trahit surtout un manque de confiance dans la force du jeu lui-même.

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Call of duty Black ops 7 Reveal trailer Youtube

Pour les joueurs déçus, Battlefield 6pourrait devenir une alternative crédible : un FPS plus réaliste, moins saturé de gadgets. Si EA réussit à ajuster son SBMM, à mieux équilibrer le jeu, il pourrait capter les joueurs lassés par une licence qui, n'a réellement de Call of duty que le nom, mais qui perd son âme.

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