Un jeu raté peut-il enterrer une carrière ? C’est la question que s’est posée Alex Hernandez, acteur principal de MindsEye, après le lancement catastrophique du jeu développé par Build A Rocket Boy. Un titre que beaucoup considèrent déjà comme l’un des pires de l’année 2025.
Après Mafia 3, MindsEye : le karma ou l’acharnement ?
Invité sur le FRVR Podcast, Alex Hernandez s’est confié longuement sur le moment où tout a basculé. Celui du lancement de MindsEye, un projet sur lequel il avait pourtant mis toute son énergie. Interprète de Jacob Diaz, héros du TPS développé par Build A Rocket Boy, l’acteur explique avoir vécu cette aventure avec enthousiasme :
« C’est une chose difficile que de passer deux ans et demi sur un projet dont on est vraiment fier, fier de ce qu’on a apporté. J’ai eu des expériences uniquement positives pendant la production. Je voulais que ce soit un succès pour moi, mais aussi pour eux »
Mais l’enthousiasme a vite laissé place à l’amertume. Dès sa sortie, MindsEye est devenu l’un des plus gros échecs de 2025. Entre bugs à répétition, gameplay bancal et narration décousue, le jeu s’est fait pulvériser : une note de 37 sur Metacritic et un score utilisateur de 2,4. Une claque pour le studio, mais aussi pour Alex Hernandez, dont l’image est partout associée au jeu.
« Je me suis dit : je ne retravaillerai peut-être plus jamais dans un jeu. »
Une inquiétude accentuée par le fait que son visage, utilisé pour la promotion, est devenu le symbole d’un jeu détesté :
« L’un des inconvénients d’être le visage sur la jaquette, c’est que les gens ,à tort ou à raison, vont associer toutes leurs critiques, et surtout leurs émotions, à ton image. »
« Tout ce que je touche se transforme en caca »
Force est d'admettre que le sort s'acharne. Ce n'est malheureusement pas la première fois qu’Alex Hernandez se retrouve au cœur d’un projet vidéoludique qui tourne au vinaigre. En 2016 déjà, il incarnait Lincoln Clay dans Mafia III, un jeu au potentiel énorme, mais plombé par une avalanche de bugs et une optimisation aux fraises. La presse l’avait assassiné, les joueurs n’avaient pas suivi. Et malgré des qualités d’écriture évidentes, le titre s’était vautré.
« Je ne suis pas un homme superstitieux... mais est-ce que j’ai, genre, le contraire du golden touch ? Le “toucher marron” ? Tout ce que je touche se transforme en caca ? »
Il faudra plus qu’un jeu raté pour enterrer définitivement un comédien de talent. Mais quand deux grosses productions dans lesquelles vous tenez le rôle principal se ramassent aussi violemment, difficile de ne pas douter. Et même si Alex Hernandez a su faire preuve d’autodérision, la pilule reste amère.
Depuis, le studio a promis de corriger le tir via des mises à jour, affirmant être « engagé à améliorer l’expérience de jeu ». Mais le mal est déjà fait. La sortie désastreuse de MindsEye a même fragilisé l’éditeur IOI Partners, au point qu’IO Interactive envisage de reprendre ses propres publications en interne.