Déjà qu’en Europe, on a eu droit à une nouvelle PS5 Digital Edition vendue au même prix… mais avec moins de stockage et des matériaux revus à la baisse, voilà que Sony en rajoute une couche. Alors que les joueurs occidentaux paient toujours le prix fort pour une machine allégée, le constructeur japonais vient d’annoncer une PS5 Digital Edition moins chère, réservée exclusivement… au Japon.
Une PS5 moins chère, uniquement au Japon
Annoncé lors d’un State of Play dédié aux productions japonaises, ce modèle sera commercialisé à partir du 21 novembre 2025 pour 55 000 yens (environ 300 euros). C’est près de 18 000 yens de moins que la version classique, toujours vendue 72 980 yens dans l’archipel.
- Techniquement, rien ne change : il s’agit de la même PS5 Digital Edition équipée d’un SSD de 825 Go.
En revanche, cette console sera strictement limitée au Japon. Elle ne pourra fonctionner qu’avec un compte PlayStation Network japonais, n’affichera que l’interface en japonais, et n’autorisera l’accès qu’au PlayStation Store local. En clair, impossible pour un joueur étranger d’utiliser ses jeux numériques ou ses abonnements PS Plus européens. C’est un retour au verrouillage régional, une pratique que Sony n’avait plus appliquée depuis l’époque de la PS3.

Pourquoi Sony segmente le Japon ?
Ce choix n’a rien d’anodin. Le yen a perdu une grande partie de sa valeur, et la hausse du coût de la vie a rendu la PS5 bien moins accessible pour de nombreux foyers. En baissant son prix au Japon, Sony cherche à stimuler la demande locale sans créer de déséquilibre à l’étranger.
Le verrouillage empêche ainsi les revendeurs étrangers d’importer ces modèles à prix réduit pour les revendre ailleurs, un phénomène déjà observé sur d’autres produits.
Cette décision répond aussi à une pression croissante des acteurs japonais, comme Haruhito Tsujimoto, PDG de Capcom, qui estimait que le prix de la PS5 freinait l’accès des jeunes joueurs à la nouvelle génération.
Pour Sony, ce modèle “local” est un moyen de redynamiser ses ventes sur un marché dominé par Nintendo et le jeu portable. Une baisse qui fera plaisir aux joueurs japonais, mais qui illustre surtout une tendance plus large : les consoles deviennent désormais des produits à géométrie régionale.















