Vendue 799,99 €, la PS5 Pro ne s’adresse pas à un nouveau public, mais plutôt à celles et ceux qui jouent déjà régulièrement sur PS5 et souhaitent profiter d’un affichage plus stable et plus fluide. Elle ne transforme pas la machine d’origine, mais elle apporte des gains bien identifiés : fréquence d’image plus constante, meilleure gestion des effets lumineux et image plus nette grâce à un système de reconstruction interne, le PSSR, mis au point par Sony.
Mais dans les faits, tous les jeux ne profitent pas de la même manière de cette nouvelle architecture. Certains sont optimisés en profondeur, d’autres reçoivent une mise à jour partielle, parfois anecdotique. Voici donc une sélection de titres qui tirent réellement parti des capacités supplémentaires de la PS5 Pro — pas seulement en théorie, mais dans l’expérience de jeu concrète.
Les 7 jeux à ne pas manquer sur PlayStation 5 Pro
La PS5 Pro ne lance pas une nouvelle génération, mais elle marque une nette montée en puissance pour certains jeux déjà disponibles. Les exclusivités développées nativement pour la PS5 sont souvent les premières à en bénéficier, avec des optimisations dédiées : meilleure reconstruction d’image, ray tracing plus étendu, fluidité renforcée.
Mais les studios tiers ne sont pas en reste. Plusieurs productions ambitieuses repoussent également les limites techniques de la console via des patchs PS5 Pro spécifiques, parfois très complets. Certains d’entre eux font aussi partie des jeux compatibles 120 FPS sur PS5, tirant pleinement parti des écrans à taux de rafraîchissement élevé. Pour une vue d’ensemble, vous pouvez également consulter la liste complète des jeux bénéficiant d’un patch PS5 Pro.
1. Marvel’s Spider-Man 2
Insomniac a toujours été en avance sur l’optimisation console, et Spider-Man 2 ne fait pas exception. Le jeu introduit deux profils spécifiques pour ce modèle : Fidelity Pro (30 FPS avec ray tracing complet) et Performance Pro (60 FPS avec ray tracing allégé).
Ce qui est notable ici, c’est que le ray tracing n’est plus réservé au 30 FPS. Grâce à l’augmentation de la bande passante mémoire et au surcroît de puissance GPU, Insomniac parvient à maintenir des effets RT — certes réduits — tout en conservant une fréquence d’images fluide. Cela n’était pas possible sur la PS5 standard, où il fallait faire un choix plus tranché.
Autre point discret, mais important : la stabilité des résolutions. Sur PS5 classique, la résolution dynamique varie parfois de manière visible dans les scènes d’action dense. Sur PS5 Pro, ces fluctuations sont mieux contenues, avec un rendu plus propre en mouvement.
2. Astro Bot
Astro Bot n’est pas juste un “petit jeu de plateforme mignon” — c’est le terrain de jeu technique de la Team Asobi, qui a historiquement servi à démontrer les capacités du hardware PlayStation. Sur PS5 Pro, le studio poursuit cette logique en proposant une version spécifiquement optimisée pour la nouvelle machine, et c’est l’un des rares cas où la mise à jour est clairement identifiable et pensée dès le départ.
Le jeu tourne désormais en 60 FPS verrouillés avec une résolution stable, renforcée par le PSSR. L’intérêt ici, ce n’est pas tant de viser un rendu photoréaliste, mais de garantir une fluidité impeccable, y compris dans les séquences très chargées en effets visuels (particules, transitions dynamiques de caméra, environnements en mouvement constant). Ce type de constance n’était pas toujours tenue sur PS5 classique, notamment dans les zones plus ouvertes du jeu.
À cela s’ajoutent cinq niveaux supplémentaires pensés pour accompagner la sortie de la Pro. Ce n’est pas anodin : ces niveaux sont conçus pour mettre en valeur les temps de chargement quasi-inexistants, la densité visuelle, et surtout l’animation fluide dans des environnements plus complexes.
Astro Bot ne pousse pas la PS5 Pro à ses limites techniques, mais il démontre ce que l’optimisation ciblée peut apporter, même pour un jeu au style visuel épuré. C’est surtout un excellent exemple de ce que pourrait devenir le standard de base pour les productions PS5 à venir : des jeux stables, nets, et parfaitement fluides — sans avoir à sacrifier quoique ce soit à l’expérience.
3. Stellar Blade
Stellar Blade, développé par Shift Up, est un cas emblématique des jeux conçus avec un budget technique précis, mais une ambition visuelle affirmée. Sur PS5 standard, le jeu proposait déjà plusieurs modes graphiques, mais chacun impliquait un compromis clair : perte de détails, baisse de résolution ou limitation du framerate. La PS5 Pro rebat partiellement ces cartes.
Le plus marquant est l’introduction d’un mode High Frame Rate (HFR), qui permet de débloquer la fréquence jusqu’à 120 Hz sur les écrans compatibles. Cela ne veut pas dire que le jeu tourne à 120 FPS constants — ce n’est pas le cas — mais la latence d’entrée est significativement réduite, et les animations gagnent en souplesse perceptible. Pour un jeu d’action rapide avec des timings serrés, c’est une vraie amélioration, surtout sur les esquives et les parades.
Plus intéressant encore : le mode Pro Fidelity en HFR, qui atteint en pratique entre 70 et 80 FPS dans les environnements fermés, tout en conservant un niveau de détail très élevé. Le PSSR fait ici un vrai travail de reconstruction efficace, permettant un rendu net même en mouvement rapide. Ce mode exploite à la fois la puissance GPU supplémentaire et une meilleure stabilité mémoire, utile pour gérer les effets post-processing et le rendu de peau complexe utilisé dans les gros plans.
Côté limitations : le jeu n’échappe pas à quelques micro-chutes dans les zones plus ouvertes, et le ray tracing reste absent, faute de budget technique alloué dans cette version. Mais dans l’ensemble, le niveau de polish est plus élevé sur PS5 Pro, avec une meilleure cohérence entre fluidité, réactivité et rendu visuel.
4. Black Myth: Wukong
Black Myth: Wukong est l’un des premiers jeux à intégrer de manière native la technologie PSSR (PlayStation Spectral Super Resolution), et cela en fait un cas d’école pour observer ce que la PS5 Pro peut réellement changer dans la chaîne de rendu. Le jeu ne vise pas la 4K native : il part d’une base à 1296p, mais la reconstruction PSSR permet une sortie visuelle très proche du 4K perceptif, même en mouvement rapide.
Ce qui est remarquable, c’est la qualité de l’image reconstituée : peu d’artefacts, une netteté stable, et un bon maintien des détails dans les zones complexes (brume, végétation, armures réfléchissantes). Cela s’accompagne d’un traitement amélioré de l’occlusion ambiante et des effets de lumière indirecte, éléments visuellement lourds mais ici mieux maîtrisés.
Le framerate reste plafonné à 60 FPS, sans mode HFR pour le moment, mais le confort de jeu est bien plus constant que sur PS5 standard. C’est précisément le type de jeu dont l’équilibrage performance/fidélité est tendu, et où la Pro permet de garder une marge de manœuvre technique, sans sacrifier la densité graphique.
5. Baldur's Gate 3
Depuis sa mise à jour du 7 novembre 2024, Baldur’s Gate 3 dispose d’un patch dédié à la PS5 Pro, qui vient corriger plusieurs des limites techniques de la version standard, tout en tirant parti des nouvelles capacités de la console. Ce n’est pas une refonte complète, mais une série d’ajustements bien ciblés, qui changent sensiblement le confort de jeu.
Le premier apport concerne la résolution, qui atteint désormais une 4K plus stable en mode Qualité, grâce au PSSR. L’image gagne en netteté, en particulier dans les scènes nocturnes ou les environnements denses comme la ville de Baldur’s Gate elle-même, où les détails architecturaux ressortent bien mieux. En mode Performance, la fluidité est améliorée, avec un framerate plus régulier autour de 60 FPS, même dans les séquences les plus chargées.
Autre amélioration notable : la coopération en écran partagé, autrefois difficile à recommander sur PS5 de base, est désormais bien plus fluide. Les ralentissements sont atténués, les effets visuels sont mieux gérés, et les transitions entre les zones se font avec moins de ruptures. Le patch corrige aussi certaines incohérences d’affichage et réduit le phénomène de “pop-in” sur les textures secondaires.
Larian ne cherche pas ici à proposer une vitrine technologique — ce n’est pas le moteur le plus avancé du marché — mais les optimisations apportées suffisent à transformer Baldur’s Gate 3 en expérience plus stable, plus propre, plus agréable à jouer sur le long terme. Exactement ce qu’on attend d’un patch PS5 Pro bien pensé.
6. Kingdom Come: Deliverance II
Avec Kingdom Come: Deliverance II, Warhorse Studios reste fidèle à sa ligne : un RPG historiquement ancré, à la mise en scène sobre, mais techniquement ambitieux sur le plan du rendu environnemental et des interactions systémiques. Et cette fois, la PS5 Pro est clairement intégrée dans l’équation.
Le studio propose un mode unique sur PS5 Pro, combinant fluidité et fidélité graphique : le jeu tourne en 2160p à 60 images par seconde, grâce au support du PSSR. Cette résolution reconstituée à partir d’une base plus basse permet de conserver une image très détaillée, sans saturer le GPU avec de la 4K native — un bon compromis pour un jeu aux vastes paysages, à la lumière naturelle très travaillée, et aux nombreux éléments en mouvement.
Le principal gain par rapport à la PS5 standard réside dans la cohérence des performances : pas besoin ici de choisir entre deux modes opposés (Fidelity ou Performance), l’expérience est unifiée et plus stable. Cela permet de profiter d’une meilleure visibilité dans les scènes rurales ou nocturnes, souvent sujettes à du flou de mouvement ou des chutes de framerate sur la console de base.
L’optimisation ne pousse pas dans le domaine du ray tracing — ce n’est pas l’approche visée par le studio — mais le rendu volumétrique (brouillard, éclairage indirect) y gagne en finesse, grâce à la marge de calcul supplémentaire.
Kingdom Come: Deliverance II sur PS5 Pro est un bon exemple de ce que permet une montée en puissance modérée mais bien exploitée : pas d’effets spectaculaires ajoutés, mais un socle technique solide, qui évite les compromis visibles sans trahir la direction artistique du jeu.
7. God of War Ragnarök
Avec sa mise à jour 6.00 déployée en novembre 2024, God of War Ragnarök s’adapte pleinement à la PS5 Pro, via un nouveau mode graphique jusque-là absent : le mode “qualité à 60 FPS”. Jusqu’alors, il fallait choisir entre une image plus fine à 30 images par seconde, ou une meilleure fluidité avec une résolution inférieure. Désormais, le jeu propose un rendu enrichi, tout en conservant un framerate stable à 60 FPS, ce qui change considérablement l’équilibre général.
Ce nouveau profil repose en partie sur la technologie PSSR, qui vient remplacer ou compléter l’anticrénelage temporel. Elle permet de reconstituer une image nette en 4K à partir d’une base de résolution plus modeste, sans perte visible de qualité, et avec une bien meilleure stabilité.
En parallèle, les joueurs équipés d’un écran compatible VRR peuvent activer un mode à fréquence d’image débloquée, qui tire encore davantage parti du surplus de puissance de la PS5 Pro. Ce n’est pas un bond graphique, mais un réel confort en plus, surtout dans les séquences de combat chargées ou les panoramas denses.
Enfin, cette mise à jour introduit aussi quelques options d’accessibilité et de qualité de vie, comme la possibilité de désactiver les indices donnés par les compagnons pour les énigmes. Ce n’est pas lié à la PS5 Pro en soi, mais cela renforce l’impression d’un jeu plus affiné, plus souple à l’usage.
Avec ce patch, God of War Ragnarök quitte son statut de “bien optimisé de base” pour devenir un jeu pleinement adapté au profil technique de la PS5 Pro, notamment pour celles et ceux qui jouent en 4K 60 FPS.
