Malgré une batterie plus grande et des performances revues à la hausse, la Nintendo Switch 2 déçoit sur un point clé pour les joueurs nomades : son autonomie. Et cette faiblesse n’est pas qu’une impression. Elle s’appuie sur des chiffres bien réels, et des choix techniques qui interrogent.
Une batterie plus généreuse, mais des gains effacés
À première vue, la Switch 2 semble mieux équipée : 5220mAh côté batterie, contre 4310mAh pour les modèles de 2019 ou l’OLED. Mais cette hausse de capacité (+21%) ne se traduit pas par un gain réel en autonomie. En jeu, les utilisateurs constatent des performances similaires, voire moindres. Un constat d’autant plus gênant pour une console pensée pour la mobilité.
Explication simple : la console consomme plus. Son processeur est plus musclé, son écran plus lumineux et plus grand. Résultat : ce que la batterie gagne en volume, elle le perd en autonomie à cause d’une demande énergétique plus élevée.
La puissance a un prix énergétique
La Switch 2 veut faire tourner des titres plus ambitieux, en haute définition, avec des taux de rafraîchissement plus stables. C’est une avancée bienvenue pour l’expérience de jeu – mais qui pèse lourd sur la batterie.
Techniquement, on parle de TDP (Thermal Design Power) : plus le TDP du processeur est élevé, plus il chauffe et consomme. Et même si Nintendo a sans doute intégré des optimisations, on est loin de la frugalité de la puce Tegra X1 des anciens modèles.
Même combat côté écran : l’affichage plus lumineux offre un meilleur confort visuel, mais il fait aussi grimper la consommation. En clair, chaque amélioration du confort de jeu s’accompagne d’un coût énergétique que la batterie actuelle peine à compenser.
Des solutions, mais pas de miracle
Face aux retours des joueurs, Nintendo a reconnu que certains problèmes d’autonomie pouvaient venir d’un bug d’affichage, faussant la jauge batterie. Des correctifs ont été proposés, comme la calibration via des cycles complets de charge. Mais cela n’améliore pas la vraie consommation.
Quelques gestes simples permettent néanmoins d’optimiser l’autonomie :
- Réduire la luminosité de l’écran.
- Désactiver le Wi-Fi, Bluetooth, ou la vibration si non utilisés.
- Activer le mode avion en solo.
- Limiter la recharge à 90 % pour préserver la santé de la batterie (fonction désormais disponible dans les paramètres).
Mais ces réglages ne font que repousser l’inévitable : en usage intense, la Switch 2 reste gourmande.
Verdict : un compromis pas totalement maîtrisé
La Switch 2 est une console de transition : plus puissante, plus ambitieuse, mais pas encore totalement équilibrée. Nintendo semble avoir mis la priorité sur les performances visuelles et techniques, au détriment d’une autonomie pourtant cruciale pour le jeu portable.
Est-ce un pari assumé, ou un passage obligé avant une future révision mieux optimisée ? Difficile à dire. Une chose est sûre : pour ceux qui passent leurs sessions de jeu loin d’une prise secteur, la promesse de mobilité reste perfectible.
Lire également :
Nintendo Switch 2 : voici les jeux disponibles au lancement
Nintendo alerte les joueurs : ne retirez pas le film protecteur de la Switch 2
Animal Crossing Switch 2 : les premières infos font rêver, mais il faudra être patient
La Switch 2 rend la chasse aux shiny plus simple que jamais dans Pokémon Écarlate et Violet