Le feu vert est donné, discrètement, mais sans équivoque : Hogwarts Legacy aura droit à une suite. Ce n’était qu’une question de temps. Avec plus de 22 millions d’exemplaires écoulés et un univers plus vivant que jamais — porté par la future série HBO et le retour remarqué de Tom Felton — l’écosystème Harry Potter retrouve une vigueur quasi transmédiatique.
Mais côté jeu vidéo, Avalanche Software semble avoir tiré une leçon essentielle : l’aventure solo, aussi léchée soit-elle, ne suffit plus à maintenir l’engagement sur le long terme. Derrière les murs majestueux de Poudlard, l’absence d’interactions sociales, de dynamique multijoueur ou de rejouabilité a laissé une impression de potentiel sous-exploité.
Alors, ce qui n’était qu’une rumeur devient un signal clair : la suite pourrait changer de modèle. Le choix d’un format multijoueur en ligne, possiblement free-to-play, ne relève plus du fantasme de fan, mais d’une hypothèse structurée — appuyée par les offres d’emploi publiées par Avalanche, et leur référence explicite à un RPG en ligne à contenu récurrent.
Des offres d’emploi qui en disent long
Il suffit de lire entre les lignes pour percevoir l’ambition. Avalanche Software, accompagné de Warner Bros. Games, publie depuis plusieurs mois des offres qui dessinent une direction claire : celle d’un RPG multijoueur en ligne, à fort potentiel de monétisation.
Parmi les postes ouverts, un Director of Design recherché pour encadrer un projet online aux mécaniques persistantes, avec une exigence de maîtrise des modèles free-to-play et du suivi live post-lancement. Un autre, Lead Designer Game Systems, mentionne la conception d’économies internes, de systèmes de progression, de récompenses… en somme, tout ce qui structure un game-as-a-service.
Ces annonces ne nomment jamais Hogwarts Legacy 2. Mais elles précisent que les talents rejoindront l’équipe derrière le premier opus. Et dans ce contexte, il devient difficile de ne pas faire le lien.
Bonjour les microtransactions dans Hogwarts Legacy 2 ?
Un tel virage permettrait aussi de répondre à une frustration longtemps exprimée par les joueurs : l’impossibilité d’explorer Poudlard à plusieurs (enfin, pas de moyen officiel en tout cas). Ce qui relevait du fantasme communautaire — organiser des duels, coopérer en expédition, incarner les tensions entre maisons — pourrait devenir une structure de gameplay.
Mais cette transformation ne va pas sans risque. Le passage à un modèle en ligne, surtout s’il est gratuit, impose des compromis redoutés : intégration fine de la monétisation, équilibre entre accessibilité et profondeur, et surtout, respect de la cohérence narrative dans un monde peuplé de joueurs réels.