Placements financiers frauduleux, promotion de produits de consommation dangereux, banalisation de la médecine et de la chirurgie esthétique… Face aux dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux, une proposition de loi visant à encadrer l'activité des influenceurs, youtubeurs et streameurs compris, sera prochainement examinée. La tribune signée par 150 influenceurs français, dont Squeezie, Cyprien et Gotaga, a été publiée dans le Journal du Dimanche pour demander aux députés de ne pas casser leur « modèle ». Mais pourquoi fait-elle autant polémique ?
Que contient cette tribune publiée dans le JDD ?
Une tribune signée par 150 influenceurs français, dont les célèbres Squeezie et Cyprien, a été publiée dans le Journal du Dimanche pour demander aux députés de ne pas casser leur « modèle » à cause des « dérives d'une minorité », avant l'examen cette semaine d'une proposition de loi pour encadrer leur activité. Cette tribune a toutefois suscité une polémique, car certains signataires se sont désolidarisés de ce texte peu après sa publication.
Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, souhaite soumettre les 150 000 influenceurs français aux mêmes règles publicitaires que les médias traditionnels. Dans cette optique, une proposition de loi visant à encadrer leur activité sera examinée cette semaine. Les 150 influenceurs signataires de cette tribune craignent que cette proposition de loi ne les pénalise injustement et demandent que les arnaqueurs du web soient sanctionnés sans distinction des créateurs de contenu.
Squeezie se désolidarise et révèle avoir été trompé
Pourtant, quelques heures après la publication de cette tribune, Squeezie, le célèbre youtubeur français avec plus de 18 millions d'abonnés, s'est désolidarisé de la tribune publiée dans le Journal du Dimanche. Dans un message publié sur son compte Twitter, il a expliqué avoir « fait l'erreur de donner [son] accord pour que [son] nom apparaisse », a-t-il écrit avant d'expliquer :
« J'ai toujours été irréprochable et transparent dans mon travail avec les marques. Je ne suis pas impacté par ces lois, je n'ai rien à perdre avec cette réforme qui est destinée à réglementer des placements de produits immoraux, principalement faits par des influenceurs mal-intentionnés. Je me réjouis que ces arnaqueurs soient enfin sanctionnés »
Il a également ajouté que la tribune lui avait été présentée comme un moyen de défendre les créateurs de contenu face à des lois trop extrêmes qui auraient pu pénaliser injustement les honnêtes vidéastes. Cette déclaration de Squeezie remet en cause la façon dont la tribune a été élaborée ; des propos que semble confirmer le youtubeur Dr Nozman qui admet avoir lui aussi, été trompé : « Je pense qu'on nous a mal expliqué le sujet et que c'est à nous d'assumer maintenant », écrit-il sur Twitter.
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Cyprien, Gotaga et Henry Tran n'ont pas donné leur accord
L'hécatombe se poursuit avec d'autres signataires. Cyprien, Gotaga et Henry Tran ont affirmé ne pas avoir donné leur accord pour que leur nom figure sous cette tribune. Henry Tran a expliqué sur Twitter qu'on lui avait simplement demandé son accord de principe pour appuyer un texte, en pensant qu'on lui enverrait un document plus complet à lire et à signer.
Cette tribune a ainsi suscité des interrogations sur la manière dont elle a été élaborée et sur la façon dont les noms des signataires ont été ajoutés. Elle a également relancé le débat sur la régulation des influenceurs et sur les règles publicitaires qui doivent leur être appliquées.