Mario Kart World : pourquoi Nintendo dit non à Zelda et aux autres franchises ?

Mario Kart referme ses frontières : le multivers, c'est terminé.

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© Nintendo
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Dans Mario Kart 8 Deluxe, on croisait des personnages venus d’un peu partout chez Nintendo. Link, les Inklings, les villageois d’Animal Crossing… tout le monde était là. Mais cette époque est terminée. Avec Mario Kart World, Nintendo a décidé de refermer les frontières du Royaume Champignon.

Nintendo coupe les ponts avec ses autres franchises

La décision de Nintendo est claire : aucun personnage extérieur ne figurera dans Mario Kart World. Et c'est Kosuke Yabuki, producteur de la franchise, qui l'affirme dans une interview consacrée à nos confrères de Ouest France : « Ça ne nous semblait pas nécessaire. » Il ajoute qu’introduire un visage hors du monde Mario aurait « semblé incongru », et que désormais, le respect d'une certaine cohérence était essentielle.

Ce choix de recentrage ne concerne pas uniquement Mario Kart. Il reflète une direction plus large chez Nintendo : chaque univers retrouve son autonomie. Le parc Super Nintendo World, par exemple, ne met en scène que le monde de Mario. De même, le film Super Mario Bros. reste entièrement centré sur son propre univers, sans croisement avec le long-métrage Zelda actuellement en développement. Nintendo semble vouloir éviter les mélanges entre licences pour mieux affirmer l’identité de chacune.

Une liberté nouvelle… au sein de Mario

Ironie du sort : c’est en fermant la porte aux autres licences que Mario Kart World se permet ses plus grandes audaces. Le roster comprend désormais des figures jusqu’ici impensables, comme Goomba, Pokey, un Conkdor ou même… une vache. Nintendo a modifié sa logique : les personnages ne sont plus choisis pour leur capacité à conduire, mais pour ce qu’ils apportent visuellement, narrativement, ludiquement.

Le monde, lui, évolue au fil des courses : cycle jour/nuit, météo dynamique, transitions environnementales. Chaque Grand Prix s’inscrit dans une structure narrative en quatre temps, héritée du kishōtenketsu japonais. Même les circuits deviennent des chapitres. Et cette densité n’aurait jamais été possible dans une structure fondée sur le crossover.

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