Les Worlds 2025 sont à peine lancés qu’un constat s’impose déjà : la jungle est en souffrance. Ou du moins, certains de ses vétérans. En tête de file, Jarvan IV, qui affiche un honteux 0 % de winrate en 7 parties. Zéro victoire, sept défaites, et une présence pourtant massive dans les drafts (62,5 % des séries). Le prince de Demacia traverse tout simplement le pire tournoi de sa carrière.
Le prince de Demacia en difficulté dans la jungle
Les chiffres sont sans appel : 1,3 de KDA, 6,2 CS/min, 323 GPM et un différentiel de -148 golds à 15 minutes. L'héritier de la dynastie des Lightshield engage, meurt, et regarde ses coéquipiers se faire découper dans son propre cataclysme. Sa présence, autrefois synonyme de fight millimétré, est désormais un pari risqué que plus personne ne veut assumer.
Et il n’est pas seul dans la galère. Vi, autre champion historique de la jungle, ne s’en sort guère mieux. Malgré 7 picks et 4 bans (soit une présence de près de 69 %), la justicière de Piltover affiche un modeste 28,6 % de winrate — seulement 2 victoires pour 5 défaites.
Un retournement assez ironique quand on regarde les années précédentes : Jarvan IV était le jungler le plus pick des Worlds 2023, présent dans 87,5 % des séries avec 30 picks et 37 bans, et un winrate solide de 56,7 %. En 2024, il n’avait pourtant été choisi que deux petites fois, signe que sa descente avait déjà commencé. En 2025, la chute est totale.
Xin Zhao, le vrai patron de la Faille
Pendant que ses cousins d’armes s’écroulent, Xin Zhao fait régner l’ordre. Avec 6 picks, 4 bans et une présence dans 62,5 % des séries, le Sénéchal de Demacia affiche un superbe 66,7 % de winrate. Il est devenu la valeur sûre : agressif, constant, toujours utile. Ses premiers ganks sont létaux, son scaling étonnamment stable, et son ulti lui offre une survie que les autres n’ont plus. Bref, il coche toutes les cases de la méta actuelle.
On ne va pas non plus enterrer tout le monde trop vite : on n’en est qu’au deuxième jour des Worlds, et les matchs joués jusqu’ici ne sont que des BO1. Autrement dit, le vrai visage de la méta ne fait que commencer à se dessiner. Les priorités vont bouger, les drafts vont s’affiner, et certains picks qu’on pensait largués pourraient bien refaire surface.