Vous utilisez votre téléphone tous les jours : pour travailler, pour discuter, pour vous divertir… Mais savez-vous qu’en fonction du modèle que vous tenez contre votre oreille, votre corps n’est pas exposé au même niveau d’ondes électromagnétiques ?
En effet, si tous les smartphones respectent les normes de sécurité imposées par l’Europe, certains émettent jusqu’à trois à cinq fois moins que d’autres. Des organismes comme l’Office fédéral allemand de radioprotection publient même des listes officielles de téléphones dits « à faible émission ».
Alors, quels sont ces modèles qui limitent l’exposition ? Et comment se comparent-ils aux téléphones les plus populaires du marché, comme l’iPhone ou le Pixel ?
Comprendre le fameux « SAR »
Lorsqu’on parle de « radiations des téléphones », il ne s’agit pas de rayons X ou de radioactivité, mais d’ondes électromagnétiques non ionisantes, proches de celles utilisées par les radios FM ou le Wi-Fi.
Leur mesure se fait à travers un indicateur : le SAR (Specific Absorption Rate, ou Taux d’Absorption Spécifique).
En clair, c’est la quantité d’énergie que notre corps absorbe quand nous tenons un téléphone contre l’oreille ou dans une poche. Les régulateurs ont fixé des seuils pour garantir la sécurité :
- Aux États-Unis, la limite est de 1,6 W/kg.
- En Europe, elle est légèrement plus élevée, à 2 W/kg.
Ces normes sont strictes, et tous les smartphones commercialisés doivent les respecter. Pourtant, certains modèles émettent bien moins que d’autres.
Les « bons élèves » : des téléphones à faible émission
En Allemagne, l’Office fédéral de protection contre les radiations publie régulièrement une liste de téléphones « à faible émission », parfois récompensés par le label Blue Angel.
On y retrouve par exemple le ZTE Blade V10, qui affiche un SAR record de seulement 0,13 W/kg pour la tête. Samsung s’illustre également avec ses Galaxy Note 10 et Note 10+, qui restent sous les 0,3 W/kg. D’autres modèles comme le LG G7 ThinQ ou le Huawei P30 se situent eux aussi largement en dessous du seuil symbolique des 0,6 W/kg.
Et les téléphones les plus populaires ?
À l’inverse, si l’on regarde du côté des modèles grand public les plus répandus – iPhone, Google Pixel, OnePlus – les valeurs sont plus élevées, souvent comprises entre 0,8 et 1,1 W/kg. C’est le cas par exemple de l’iPhone 11, du Google Pixel 6 ou du OnePlus 10 Pro.
Ces niveaux restent largement en dessous des seuils légaux, mais ils montrent que tous les téléphones ne se valent pas. Pour un utilisateur sensible à cette question, le choix du modèle peut donc avoir un vrai impact.
Le risque est-il scientifiquement prouvé ?
C’est ici que le débat se complique. Car malgré des décennies de recherche, aucun lien direct entre l’usage du téléphone et un danger avéré pour la santé n’a été démontré.
En 2011, l’OMS a classé les ondes des téléphones dans la catégorie « potentiellement cancérogène », une zone grise qui ne signifie pas danger certain, mais incertitude.
Certaines études ont pointé un possible risque accru de tumeurs cérébrales chez les très gros utilisateurs (plusieurs heures d’appels quotidiens pendant plus de dix ans). Mais la grande majorité des recherches ne confirme pas cette tendance.
En résumé : pas de preuve solide, mais pas non plus de preuve absolue d’innocuité à long terme. D’où les appels répétés au principe de précaution.