On pensait l’affaire terminée. Après des mois de tensions, une vidéo de Sylvain Lévy en janvier dernier, et la promesse qu’il ne s’exprimerait plus, l’histoire Vilebrequin semblait derrière eux. Pierre, de son côté, avait déjà pris la parole — un live Twitch mal reçu, puis une vidéo plus construite, qui avait relancé le débat.
Mais ce vendredi 20 juin, il revient une nouvelle fois. Une vidéo d’une heure, structurée, chapitrée, avec les accusations affichées noir sur blanc, et des réponses, point par point. À l’appui : des extraits, des documents, et même un PowerPoint. L’objectif est clair : exposer sa version.
- On vous en propose ici un résumé fidèle. Mais si vous voulez comprendre l’affaire dans sa complexité, on vous encourage à regarder la vidéo dans son intégralité.
Les fausses larmes, le rush complet dévoilé
La vidéo s’ouvre sur l’accusation que Pierre juge la plus absurde : celle d’avoir feint ses émotions dans une précédente prise de parole. Dans sa vidéo de janvier, Sylvain l'affirme sans détour : « Le plus gros mensonge de la vidéo de Pierre : les fausses larmes. » Pour répondre, Pierre choisit d’aller droit au but. Il publie l’intégralité du rush pour prouver qu’il n’a rien simulé :
« J'ai évidemment la version longue de ce passage, genre sans aucune coupure… je vous la mets en lien. » Il précise qu’on le voit « ne pas pleurer puis craquer, pleurer », et assure :
« J’ai évidemment pas utilisé de cristaux de menthe (...) À toute fin utile, je rappelle que c'est parce que je parlais du moment le plus sombre de ma vie. Les gens qui remettent ça en question, permettez-moi de vous dire que vous êtes des sombres merdes. »
Le chèque "volé"
Le deuxième point abordé concerne l’un des sujets les plus sensibles : l’argent. Plus précisément, un chèque de banque d’environ 230 000 euros que Sylvain accuse Pierre d’avoir volontairement retenu. Ce dernier reconnaît que le chèque a bien été présent sur le bureau de son ancien associé — « Oui, enfin plus depuis longtemps mais il y a été, c’est vrai. » — mais conteste toute accusation de vol. Selon lui, il n’y avait rien à rendre :
: « L'argent n'a jamais eu besoin d'être rendu puisqu’en fait il a toujours appartenu à la société Vilebrequin. »
Pour sortir de l’impasse, Pierre dit avoir sollicité un avocat, qui lui aurait conseillé d’enclencher une procédure au tribunal de commerce afin de faire nommer un administrateur judiciaire :
« J’ai demandé à l’avocat… il m’a dit : "On va saisir le tribunal de commerce pour faire une demande d’administrateur." »
Le 1000tipla et les miniatures
Pierre revient ensuite sur deux points-clés : le paiement des miniatures Solido et le sort du 1000tipla. Sur les miniatures, il conteste l’idée d’un blocage de paiement : « Ça fait 415 jours que la facture a été payée. […] C’est que la facture est soldée, elle est payée quoi. » Il assure que les modèles seront bien envoyés : « Vous allez bientôt les recevoir… et en plus elles seront rouges. »
Le Multiplat, selon lui, cristallise le cœur du conflit. Il accuse Sylvain d’avoir emporté le véhicule sans accord : « L’action que Sylvain a eu, c’est prendre le Multiplat de la société et se barrer avec. » Pierre explique avoir tenté de le récupérer, non pour son usage personnel, mais « pour le remettre au milieu, à nous. »
Il affirme avoir découvert une tentative de rachat à prix cassé — « Il a essayé de le racheter 130 000 € TTC » — qu’il qualifie de « rachat frauduleux », justifiant une consultation juridique : « On a les éléments suffisants pour l’attaquer en justice. »
Avant cela, dit-il, une solution à l’amiable avait été proposée : une lettre d’avocat offrant à Sylvain l’exclusivité sur les vidéos, en échange d’un accès ponctuel au véhicule : « Pourquoi pas pour les événements, par exemple. »
Mais selon lui, Sylvain n’a pas répondu : « Il trouve encore le moyen de ne pas répondre. » Ce silence, affirme Pierre, a entraîné la suite : « Ce document, s’il y avait répondu […] sa vidéo à lui elle serait sûrement jamais sortie. Et du coup ma vidéo serait jamais sortie. »
Enfin, il estime que le véhicule, financé en partie par la cagnotte, valait bien davantage : « On est plus proche des 400 000 que des 300 000 €. » Il accuse Sylvain de l’avoir facturé à lui-même pour 60 000 € — « C’est lui-même qui s’est fait sa propre facture. » — avant de conclure : « C’est pas un doigt d’honneur, c’est genre l’espèce de fiste que je me prends dans le cul. Et c’est aussi un petit peu dans votre cul. » Le Multiplat, dit-il, « est dans un garage. »
Relations, rupture, compagne : ce que Pierre répond
Pierre consacre un moment de sa vidéo à répondre aux attaques liées à sa vie privée, après que Sylvain a mis en cause son comportement dans son ancien couple. Il commence par commenter les extraits floutés montrés dans la vidéo de son ancien associé : « Il a montré plein d'extraits avec une personne floutée dessus. » Il précise qu’il ne s’agit pas de plusieurs personnes, mais bien d’une seule : « Je dis bien une personne, parce qu’il a voulu me faire passer pour un connard de l’espace, mais derrière ce flou… il y a qu'une seule et même personne. » Cette personne, Sylvain l’identifie comme une cadreuse avec qui Pierre aurait entretenu une relation pendant qu’il était encore en couple.
« Oui, dans mon précédent couple, j’ai fauté une fois. J’en suis vraiment pas fier, et je suis vraiment désolé. Je me rends compte que j’aurais peut-être dû vous tenir au courant… ah bah non en fait, parce que ça vous regarde pas du tout. »
Selon lui, la rupture de son couple n’a pas été causée par cette faute, mais par la pression liée à leur projet commun : « Mon couple s’est arrêté à cause des difficultés que je rencontrais avec Vilebrequin. » Il affirme que Sylvain a connu une situation comparable :
« Il a aussi vécu une rupture en partie à cause de Vilebrequin. »
Concernant sa compagne actuelle, Pierre dément l’idée qu’elle aurait été inactive ou tournée vers ses loisirs : « Dire qu'elle bossait pas, qu'elle préparait des vacances… je sais pas quel scénario tu pouvais t’inventer encore. » Et conclut : « Tout ça, tu peux pas le prouver et moi non plus, puisque ça n’a jamais existé. »
Enfin, il s’attarde sur son licenciement par Sylvain, qu’il juge brutal et mal géré : « Tu l’as virée comme une merde, sans lui donner de raison et sans en parler à ton associé. » Il estime que cette décision aurait pu avoir des conséquences légales : « Elle l’a pas fait parce que j’étais dans la société. Mais elle aurait pu. Et ça c’est grave. »
Le compte FraiseTaille
En fin de vidéo, Pierre répond à une accusation plus légère : celle de s’être auto-liké ou auto-promu depuis un compte secondaire. Il confirme sans détour que le compte “fraise taille” lui appartient bien, et renvoie Sylvain à ses propres pratiques : « Oui, Sylvain aussi s’autolike. » Il affirme même pouvoir le prouver : « Je peux aller sur le compte Vilebrequin et voir qu’il s’auto-suit. » Et ajoute, en guise de conclusion ironique : « Il a oublié un truc : j’ai encore accès au compte Instagram Vilebrequin. »