Pokémon : connaissez-vous la Futakuchi-onna, le démon japonais qui a inspiré Mysdibule

Les Pokémon sont tous inspirés de créatures réelles, mythologiques ou fictives. Parfois mignonnes, les histoires derrière la création des Pokémon peuvent aussi être effrayantes. C'est le cas de l'histoire derrière l'apparition de Mysdibule.

Mysdibule origines
© Pokémon épisode 379
Mysdibule origines

Roucool s'inspire du pigeon, Salamèche s'inspire du dragon, Pikachu est désigné comme étant une souris, Artikodin, Electhor et Sulfura font référence à trois divinités (Odin, Thor et Râ)… Bref, les Pokémon sont, certes, des créations originales, mais tous tirent leurs designs, leurs noms ou leurs capacités du monde réel ou celui relevant de la mythologie.

Aujourd'hui, nous nous intéressons à Mysdibule, un Pokémon apparu dans la troisième génération qui est inspiré d'une légende effrayante du folklore japonais. On vous dit tout.

Mysdibule : présentation du Pokémon

Dans le Pokédex, Mysdibule est le Pokémon n°303. Faisant partie de la troisième génération, il est de type Acier et acquerra le type Fée à partir de la sixième génération. Il fait donc partie des Pokémon à attraper dans le jeu Pokémon Rubis et Saphir (2002) ainsi que dans les remakes Saphir Alpha et Rubis Omega (2014) et est donc trouvable dans la région de Hoenn.

Au niveau de ces caractéristiques physiques, Mysdibule à l'apparence d'une petite fille portant une robe ayant une très très grande queue-de-cheval. Cet amas de soi-disant cheveux n'a, en fait, rien à voir avec une quelconque capillarité. En effet, il s'agit en fait d'une gigantesque bouche garnie de dents acérées. C'est ce qui lui doit, en partie, sa catégorisation en tant que "Pokémon trompeur".

Chose qui est avérée dès sa première apparition dans l'anime Pokémon. En effet, dans l'épisode 379, le Pokédex en fait cette description :

Le Pokémon Trompeur. Mysdibule possède un appendice en forme de mâchoire situé à l'extrêmité de sa tête et il trompe ses adversaires grâce à un pouvoir hypnotique avant de les mordre.
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Mysdibule : les origines effrayantes de ce Pokémon Pokémon épisode 379

Mesurant 60 cm de haut et pesant 11,5 kg, Mysdibule ne peut pas évoluer et n'est pas non plus l'évolution d'un autre Pokémon. Cependant, depuis la sixième génération, Mysdibule a la possibilité de Méga-Évoluer et de se doter d'une deuxième mâchoire supplémentaire sur le dessus de la tête.

Mysdibule : Futakuchi-onna et les origines du Pokémon

Bien, maintenant que vous avez eu une brève présentation de Mysdibule, il est temps de se plonger dans l'histoire qui a inspiré son design. Et c'est du côté du folklore japonais qu'il faut se tourner pour connaître l'origine de ce Pokémon.

Plus précisément, c'est vers l'histoire du yōkai (un démon japonais) répondant au nom de Futakuchi-onna, ce qui signifie "femme à deux bouches".

Les mythes et légendes pouvant avoir plusieurs niveaux de lecture, ils peuvent aussi raconter plusieurs choses différentes. Ainsi, concernant le mythe de la Futakuchi-onna, qui a inspiré Mysdibule, il existerait au moins trois versions de l'histoire qui diffèrent surtout sur l'apparition de la deuxième bouche chez ladite femme.

Les voici :

  • Version 1 : la Futakuchi-onna était une femme mariée à un homme pauvre qui était également, selon les versions, avare. Ne pouvant pas manger à sa faim, une deuxième bouche est apparue derrière la tête de la femme.
  • Version 2 : une mère au sein d'une famille recomposée refusait catégoriquement de nourrir l'enfant de son mari (son beau-fils ou sa belle-fille selon les versions). Cet enfant délaissé mourut donc de faim et se réincarna en cette entité en forme de bouche. Réclamant constamment de la nourriture, il causait des douleurs atroces à son hôte en cas de manque.
  • Version 3 : une femme avare a été malencontreusement blessée par son mari. En effet, alors qu'il coupait du bois, il occasionna une blessure derrière la tête de sa femme avec une hache. La plaie béante ne s'est jamais refermée et s'est tout simplement transformée en seconde bouche. Réclamant aussi de la nourriture, elle obligeait donc la femme avare à dépenser plus et donc à manger plus pour satisfaire les besoins de la bouche parasite qui venait d'apparaître.

Enfin, il existe une dernière version de l'histoire de la Futakuchi-onna. En effet, si dans les trois versions ci-dessus, elle est une femme tout à fait normale, pas empathique mais totalement humaine, il en existe une où celle-ci est représentée avec des cheveux en forme de serpent. C'est en tout cas ainsi que l'a dessiné le peintre japonais Takehara Shunsensai dans l'Ehon hyaku monogatari (1841), un livre d'illustration sous la forme d'un bestiaire du surnaturel. C'est notamment dans ce recueil que l'on retrouve la plupart des illustrations de tous les yōkai.

Ainsi, dans son design Mysdibule trouve largement ses origines dans cette légende du folklore japonais. En revanche, ses capacités et le reste de ses caractéristiques sont des créations originales allant avec son type (Acier) ou son double type (Acier-Fée).

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