En 2020, DC était bien décidé à confirmer son renouveau et à revenir sur les talons du grand rival Marvel en termes de popularité et de succès au box-office. Pour y parvenir, deux films consacrées à des personnages féminins : Birds of Prey, sorti en début d'année, et Wonder Woman 1984, qui a été maintes fois reporté avant de sortir fin décembre en simultané dans les salles américaines et sur HBO Max. Si le premier n'a pas pleinement satisfait DC et Warner Bros, qui n'a pas hésité à modifier le titre du film pour plus de succès, le retour de l'Amazone devait être l'un des évènements de l'année.
D'autant plus que l'héroïne incarnée par Gal Gadot, qui a effectué une sacrée transformation physique pour le rôle, représente aujourd'hui l'une des valeurs sûres de l'univers cinématographique DC, peut-être bien plus qu'un certain Superman. Un fait assez ironique quand on sait que c'est justement l'Homme d'Acier qui avait été le point de départ de cet univers DC avec Man of Steel (2013). Revenant sur les origines et les débuts du super-héros, le film de Zack Snyder avait permis de mettre en place un futur affrontement contre Batman, qui surviendra en 2016 dans Batman v Superman : L'Aube de la Justice.
Des choix contestables, mais qui ne doivent rien au hasard
Alors qu'il devait initialement mettre en scène le fameux Justice League, Zack Snyder a finalement quitté le projet et se contentait jusqu'alors de livrer quelques anecdotes ou concept-arts via les réseaux sociaux. Mais depuis, le soutien des fans s'est fait toujours plus pressant et la version originale de Justice League sera bientôt visible : rendez-vous dans quelques mois pour découvrir la Snyder Cut. Très actif, le réalisateur a organisé ce dimanche 29 mars une séance de visionnage de Batman v Superman en direct avec le public, ce qu'on appelle une Watch Party. L'occasion pour lui de faire quelques confidences, notamment sur le sort de deux personnages en particulier : le général Zod et le reporter Jimmy Olsen.
La fin de Man of Steel avait suscité beaucoup de critiques à l'époque : pour sauver une famille menacée par le général Zod, Superman (qui pourrait être facilement défait par ces personnages Marvel) choisissait alors de lui briser le cou et de le tuer. Une décision que beaucoup avaient vu comme contraire aux principes du héros. Pour Zack Snyder, tout cela était nécessaire pour instaurer une notion essentielle de son point de vue, celle du grand sacrifice :
C’est comme un scénario de type Ozymandias, quand vous savez, un gros sacrifice est fait pour sauver le monde. Zod est un mec puissant. Suggérer que vous puissiez le vaincre sans qu’il ne gagne presque n’est pas du tout réaliste ou le genre de conséquence que je voulais dans mes films de super-héros.Je n’aime pas cette idée selon laquelle il n’y a aucune conséquence, que ces personnages arrivent à se battre dans notre monde et qu’ils créent et résolvent ces énormes problèmes.
Une mort surprenante et vite expédiée dans Batman v Superman
Mais Zod n'est pas le seul personnage dont le destin a suscité de nombreuses questions, il en va de même pour Jimmy Olsen, fidèle reporter du Daily Planet. Pour rappel, le personnage est tué très rapidement au début de Batman v Superman alors que beaucoup s'attendaient à ce qu'il ait un rôle plus important par la suite. Une fois de plus, Zack Snyder a une explication à cette décision :
Nous n’avons pas de place pour Jimmy Olsen dans notre grand panthéon de personnages. Les gens me demandent toujours s’il est mort, si on le reverra, s’il reviendra à la vie. Je ne pense pas. Cela implique un univers plus grand. Cela implique que ces dominos tombent à mesure que nous avançons.