Avec son nouveau Superman, James Gunn a pris le risque de relancer un mythe déjà revisité à plusieurs reprises, en y injectant une dose assumée d’humanisme et de classicisme. Ce retour à un Superman lumineux, incarné par David Corenswet et entouré d’un casting solide (Rachel Brosnahan, Nicholas Hoult), marque surtout le coup d’envoi du nouveau DC Universe, pensé en tandem avec Peter Safran.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le long-métrage a engrangé 125 millions de dollars aux États-Unis sur ses quatre premiers jours d’exploitation, et 95 millions à l’international, atteignant un total de 220 millions de dollars dans le monde. Ce score impressionnant le place en tête du box-office nord-américain et en fait le premier film DC depuis "Wonder Woman" à franchir la barre des 100 millions de dollars sur son ouverture.
Un record domestique et un symbole fort
Le Superman de Gunn n’a pas simplement dépassé les attentes : il bat même les chiffres du "Man of Steel" de Zack Snyder... ou presque. Si l’on s’en tient aux chiffres du premier week-end uniquement (122 M$ pour Gunn contre 116 M$ pour Snyder), la victoire semble nette. Cependant, en tenant compte des avant-premières, le film de Snyder atteint en réalité 128 millions, contre 125 millions pour Gunn, ce qui remet en perspective la supposée supériorité.
Mais au-delà du comparatif, ce Superman marque une étape symbolique. Il devient le premier film de super-héros depuis un an à franchir les 100 millions de dollars à sa sortie, un exploit dans un paysage saturé. Et surtout, il signe le meilleur démarrage pour un film solo centré sur Superman, hors ajustement à l’inflation.
La réception critique est contrastée, mais le public semble conquis : la note CinemaScore A – témoigne d’un vrai enthousiasme. Ce score, rare dans le genre, pourrait bien assurer au film un bon maintien dans les semaines à venir, ce qui sera crucial pour affirmer sa rentabilité face aux futurs concurrents.