Ils sont venus, ils ont vu… mais ils n’ont pas vendu. Alors que la Nintendo Switch 2 signe le plus gros lancement de console de l’histoire avec 3,5 millions d’unités écoulées en quelques jours, un constat s’impose : pour les éditeurs tiers, la fête a tourné court. Pendant que Mario Kart et Zelda se vendent comme des petits pains, d'autres doivent digérer un démarrage bien plus timide.
Le carton Switch 2 cache un malaise chez les éditeurs tiers
Le carton de la Switch 2 ne profite pas à tout le monde. Pendant que Mario Kart World rafle la mise, les éditeurs tiers, eux, font tapisserie. Selon un rapport de The Game Business, 62 % des ventes physiques aux États-Unis et 86 % au Royaume-Uni (bundle inclus) reviennent aux jeux maison de Nintendo. En clair : les joueurs ont acheté une Switch 2, mais pas pour découvrir autre chose que du Nintendo.
Malgré une offre de lancement bien plus fournie que celle de la première Switch — 13 jeux en boîte contre seulement 5 en 2017 — les éditeurs tiers n’ont pas réussi à convaincre. Cyberpunk 2077 sort du lot et devient le titre tiers le plus vendu au lancement, mais cela reste l’arbre qui cache la forêt : un éditeur a confié au journaliste de The Game Business que les ventes étaient « en dessous de leurs estimations les plus basses ».
Ce n’est pas uniquement la rétrocompatibilité qui plombe les ventes des jeux tiers. C’est aussi — et surtout — la méfiance des joueurs vis-à-vis des portages “impossibles”. Prenons Hogwarts Legacy : sa première version sur Switch était si bancale qu’elle est devenue un mème. Alors quand la version Switch 2 débarque, même optimisée, beaucoup hésitent. Pas sûr que les promesses de 60 fps suffisent à faire oublier les textures floues et les animations en apnée de l’an dernier.
Ironie du sort, Cyberpunk 2077 tire son épingle du jeu, mais sans faire de miracle. Oui, il se vend mieux, et oui, il fonctionne depuis la cartouche sans téléchargement, ce qui rassure. Mais ne nous mentons pas : c’est une version allégée, visuellement amputée, avec des concessions massives sur la densité et les effets. Ce n’est clairement pas la meilleure façon de découvrir Night City — mais c’est sans doute la plus honnête des versions “portables” aujourd’hui.