Quand Travis Scott a fait décoller plus de 27 millions de joueurs dans Fortnite en 2020, tout semblait parfait. Une explosion d'énergie, un moment gravé dans l’histoire du jeu vidéo. Mais derrière les paillettes et les records, une bataille discrète se préparait. Aujourd’hui, Epic Games doit défendre ses concerts virtuels devant un tribunal. Et l’addition pourrait être salée.
Une histoire de concerts... et de brevets
Tout commence en 2021, lorsqu’une entreprise américaine appelée Utherverse accuse Epic Games d’avoir copié une technologie protégée par un brevet. Selon Utherverse, les concerts de Fortnite, accessibles en rediffusion plusieurs fois après leur diffusion, enfreindraient leur invention : un système permettant de rejouer des expériences dans des mondes virtuels.
Epic conteste. À ses yeux, ces concerts étaient des créations artistiques, entièrement préparées et non des reconstitutions d’événements vécus en direct. Autrement dit, pour Epic, il ne s’agissait pas de "rejouer" un moment réel, mais de diffuser une œuvre conçue pour être regardée.
Après des années de discussions sans accord, l’affaire sera tranchée devant un jury. Le procès est prévu pour débuter le 12 mai et durer quelques jours.
De gros enjeux financiers pour Epic Games
Au-delà de l'accusation, ce sont surtout les chiffres qui donnent le tournis. Le concert de Travis Scott aurait généré près de 20 millions de dollars, entre merchandising et ventes dans le jeu. Ariana Grande, elle aussi, a attiré des foules énormes lors de son événement Rift Tour en 2021.
- Utherverse réclame 15 % des recettes liées à ces shows. En d'autres termes, si la justice leur donne raison, Epic Games pourrait devoir lâcher une part significative d'un énorme gâteau.
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