Après deux ans d’attente, Final Fantasy XVI est enfin disponible sur Xbox Series X|S. Cependant, cette arrivée tant attendue est entachée par des performances techniques inférieures à celles de la version PlayStation 5, comme le révèlent les analyses de Digital Foundry.
Une transition technique inégale
C’est Digital Foundry qui l’a confirmé dans une analyse publiée ce week-end : la version Xbox Series X du jeu souffre de plusieurs limitations par rapport à la mouture PS5. En mode résolution, la PS5 tourne en 1440p, contre environ 1224p sur Xbox. En mode performance, l’écart se creuse : 720p sur Xbox contre 1080p sur la machine de Sony.
L’image est objectivement plus floue sur Xbox, avec une densité de végétation réduite, des textures simplifiées et une distance d’affichage plus courte. Le seul vrai point fort de cette version réside dans son framerate plus stable en 60 FPS, là où la PS5 affiche des variations plus fréquentes. Mais l’équilibre penche tout de même du côté de Sony en termes de finesse et de rendu global.
Un portage basé sur la version PC ?
Certains détails laissent penser que la version Xbox ne serait pas un dérivé direct du code PS5, mais plutôt un portage basé sur la version PC, sortie en mars 2025. C’est ce que suggèrent plusieurs incohérences techniques spécifiques à la Series X, et absentes sur PS5 — comme l’utilisation du FSR (FidelityFX Super Resolution) pour l’upscaling, contre une reconstruction maison sur PlayStation.
Ce choix technique n’a rien d’absurde, mais il révèle une approche opportuniste, où le portage Xbox semble avoir été greffé en bout de chaîne, sans optimisation spécifique pour l’architecture de la console.
Final Fantasy XVI n’est pas un cas isolé. Le récent Black Myth: Wukong fait lui aussi parler de lui : non pas pour ses performances sur PC — plutôt solides — mais parce que la version Xbox a été repoussée à plusieurs reprises, faute de résultats satisfaisants en développement.
Dans les deux cas, la Xbox ne manque pas de puissance. Ce sont les arbitrages internes, les priorités techniques et commerciales, qui conditionnent la qualité finale du portage. Et dans cette dynamique, Microsoft semble aujourd’hui relégué au second plan par certains studios aussi bien renommés et que nouveaux.